La frontière

Le palais du roi-Le hall-Le souper empoisonné

Après s'être enquis de la santé de tout le monde, qui fut surpris de la revoir aussi vite, elle s'entretint avec son père.

"Père, le roi m'a confié une mission et je compte la mener à bien. Je serais donc moins disponible pour régler les affaires habituelles."

Mastar Kazeryu: "Ma fille, ce que le roi dit est ordre, la tâche que tu dois donc accomplir pour lui est primordiale."

"Bien père. J'ai une autre question, j'ai croisé mon frère plus tôt et il
avait l'air plus éméché que d'habitude, auriez-vous une idée sur celà?"

Marquis de Kazeryu: "Il revient encore de chez une fête du Baron de Mortechène. Ce bon à rien, il va falloir que je le reprenne en main. Où ai-je raté son éducation...."

La jeune fille posa un baiser sur le front du Mastar.

"Père, le devoir m'appelle."

Elle laissa son père ruminer tranquillement et se dirigea dans la chambre de son frère. Elle frappa à la porte, pas de réponse. Lorsqu'elle
l'ouvrit, elle comprit pourquoi. L'homme était étendu par terre, une
forte odeur d'herbes qu'elle ne connaissait pas flottait dans l'air.
Elle commençait à sentir les effets de cette fumée sur son organisme.
Arkhane se précipita vers la fenêtre, l'ouvrit et respira de grandes
goulées d'air frais.

"Mais qu'est-ce que c'est que ça?"

Elle s'approcha de benêt, le secoua un peu et essaya de le questionner sur la provenance d'une telle chose.

"Où as-tu trouvé ça? Qu'est-ce que c'est?"

Il ouvrit un oeil mais paraissait réticent à répondre. Devant la mine
déterminée de sa soeur, il répondit avec une voix d'un homme délirant:

Phillipe: "C'est euhhhhh de la Jalyca mais euh n'en parle pas à père... "

Il se rendormit aussitôt dans un état de béhatitude.

"Je n'en tirerai rien de plus"

Elle se dirigea ensuite vers la bibliothèque afin de découvrir ce qu'était
cette plante. Elle se saisit d'un ouvrage de botanique et après
quelques recherches, elle trouva son bonheur.

"Jolyca: fleur aux pétales verts tirant sur l'orange. Elle était très utilisé
auparavant par les sectes afin de donner force, courage à ses disciples
et surtout de les manipuler. Cette plante procure une sensation de bien
être à ses consommateurs que ce soit sous forme liquide, ou en herbes à
brûler. Elle fut interdite sous le règne du roi Lorendo."

Referma le livre et le rangea.

"C'était un sage homme, il a pu ainsi éviter la manipulation des masses."

Elle se demanda alors, comment son jeune frère a pu s'en procurer. C'est alors que les évènements s'enchainèrent dans sa tête:

*Ce fameux Baron de Mortechène serait à l'origine de tout ça?*

*Non, ce n'est point possible. C'est homme n'est pas assez fin pour monter un tel trafique*

"C'est décidé, j'irai à sa prochaine soirée afin d'en apprendre un peu plus.
En attendant, je vais voir s'il existe un remède à cette chose."

Arkhane continua ses recherches afin de trouver le remède qui lui permettrait de rester elle même.

L'horloge du clocher du village sonna 2h du matin. La jeune fille leva les yeux de son livre et regarda autour d'elle, tout était calme. La maisonnée si pleine de vie semblait comme vide.

*Voilà enfin une recette qui me permettra de ne pas ressentir les effets de cette affreuse plante.
Espérons que les effets secondaires potentiels soit les moins génants possibles...*

Enferme la recette et le livre précieusement dans la bibliothèque avant d'aller se coucher.

"J'ai comme un mauvais présentiment. Enfin, on verra bien..."

Le lendemain elle rechercha la recette, impossible de mettre la main dessus. Quelques instants plus tard, une fois qu'elle eut tout fouillé, elle s'assit dépitée au bureau. D'un geste machinal, elle ouvrit la porte du tiroir et c'est avec stupeur qu'elle découvrit sa feuille sur laquelle avait été rajoutées des annotations. Une plante avait été remplacée, une autre ajoutée et encore deux ou trois petits détails avaient trouvé leur place ici et là. Elle connaissait bien cette écriture élégante et raffinée. C'était la même qu'elle avait vu lors de son apprentissage de l'art de la science. Une petite ligne avait été rajoutée.

"A ne pas laisser trainer. Si tu cherches à la confectionner je t'aiderai."

L'après midi même, elle se rendit chez une vieille herboriste qui servait aussi de médecin familial. C'est elle qui s'occupait de soigner le marquis.

"Bonjour Naniale."

La vieille Dame la fit passer derrière le comptoir.

Naniale: "Bonjour ma Petite. Alors tu requiers mes services. La vieille Naniale sera heureuse de t'aider."

"Merci Nana"

Après un après midi de dur labeur et de réserve de potion minutieusement préparée, la voilà fin prête.

"Merci Nana, tiens voilà de quoi te remercier."

Elle sortit de sa besace deux bouteilles de vin de la cave personnelle de sa famille.

"Je te tiendrais au courant de l'efficacité de notre travail."

Arkhane rentra directement chez elle, elle aperçut la bonne qui préparait les verres en place sur la table du souper. C'est alors qu'elle décida de tester la potion.Le soir même, elle en prit une gorgée et entra dans la chambre enfumée de Philippe. Lorsqu'elle le retrouva étallé par terre, elle le secoua un peu.

*C'est efficace quand même*

"Dis moi frérot, c'est quand la prochaine fête chez ton ami le Baron de Mortechène? j'aimerai bien aussi y participer un peu, j'ai besoin de me détendre en ce moment."

Philippe: "Mais bien sur Ptite soeur. c'est vrai qu'avec ton emploi du temps c'est difficile pour toi. La prochaine fête est prévue dans 2 jours."

Il retomba ensuite dans un demi-sommeil dont il ne se réveillera que bien plus tard.
C'est alors que son esprit commença à s'embrumer. Elle décida donc de se retirer, une fois qu'elle eut entreouverte la fenêtre.

*Voilà une bonne chose de faite. Maintenant, il ne me reste plus qu'à attendre patiemment que le temps arrive...*

Le soir venue, Arkhane accompagna son frère chez son ami le baron de Mortechène. Elle Observa l'entrée du manoir et aperçu des portiers de chaque côté.
*Sombre et on y rentre pas comme on veut.*
La porte poussée, ils entrèrent dans un hall où les murs étaient remplis de tableaux.

Le Baron: "Ah mon ami te voilà! Et qui est donc cette ravissante demoiselle qui t'accompagne aujourd'hui?"

Philippe: "C'est ma soeur ainée Arkhane, elle a besoin de repos en ce moment. Trop de surmenage, tu sais..."

Le Baron: "Ah oui je vois! Bienvenue chez moi Mademoiselle Arkhane. Installez vous confortablement, le temps que j'accueille d'autres invités."

Glisse à l'oreille de son frère: "Je croyais que c'était une personne un peu plus agée!"

Philippe: "Non, son père est malade et par conséquent il s'occupe de tout. Mais chut!! Peu de personnes le savent."

L'hôte monta sur une estrade

Le Baron: "Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs. Vous connaissez le principe de la maison: amusez vous! Que la fête commence."

Dans le salon, des poufs, des divans, toutes sortes de sièges étaient disposés de manière élégante. Celà permettait au gens de pouvoir se parler en petit commité. Les mets étaient placés sur un buffet. Le vin coulaient à flot. Les convives parlaient et Arkhane observaient leur moindre mouvement, afin de chercher quelques incohérences.
Au bout d'un moment, elle sentit une drôle d'odeur d'herbes brulées.

"Hmm!! Philippe? Sais-tu où sont les toilettes?"

Après qu'on lui eut indiqué, elle s'y rendit afin de se passer un peu d'eau sur le visage pour se réveiller et surtout ingurgiter la potion qui lui permettra de rester elle même. Quand elle revint dans la pièce principale, une épaisse fumée remplissait l'air. Des gens dormaient, d'autres déliraient, d'autres encore dansaient.
C'est alors qu'elle aperçu le jeune baron qui se rapprochait de la porte d'en face. Elle se plaqua contre le mur. Il jetait des coups d'oeil, à gauche, à droite. Une fois qu'il fut rassuré, il passa le pas de la porte. A son tour, la jeune fille suivit ses traces. Elle entendit deux voix qui parlaient doucement, elle se rapprocha en se dissimulant dans l'ombre. L'un était celui qu'elle avait suivi, l'autre était vêtu comme une ombre. Qui celà pouvait bien être?
Arkhane tendit l'oreille. Il parlaient de livraison et d'utilisation de cette plante à grande échelle...

Une tapisserie sur le mur du fond représentait le Baron de Mortechêne en pleine chasse à courre. D'un simple coup d'oeil, Jarlaxle avait décelé la présence d'un espion occupé à écouter à travers le passage dissimulé par cette grande tenture.

Désormais occupé à parler avec le Baron, Jarlaxle souriait en voyant le corps dégoulinant de sang, et appréciait la soudaine terreur ressentie par le Baron.
Cet imbécile parvenu avait pensé pouvoir manipuler l'Alliance, se rangeant à la fois du côté des pleutres et des forts.

Aujourd'hui, il était plutot occupé à sauver sa peau qu'à sauver les apparences. Obligé à être en quelque sorte un contrebandier, il permettait le trafic de plantes droguantes et empoisonnantes... sa famille étant otage dans une base secrète de Zarth, dans un pays étranger.

"Combien de caisses de Jolyca avez-vous fait accueilli ce mois-ci ? Sont-elles toutes bien cachées ? Où nos hommes pourront aller les chercher discrètement ?

- Près d'un millier de caisses, seigneur Jarlaxle. Vos hommes pourront les retirer à l'endroit habituel...

- Quelqu'un vient"

Un dénommé Jarlaxle s'entretenait avec le Baron. Quand tout à coup Arkhane entendit elle aussi des bruits de pas non dissimulés qui se dirigeaient dans leur direction. La peur s'empara d'elle, il lui fallait un endroit ou se cacher.

*Vite! Vite! Vite! *

C'est alors qu'elle sentit un filet d'air frais qui circulait sur sa main. Cette dernière se trouvait à côté d'une tenture.

*A croire que ce labyrinthe est un gruyère et chaque tenture une porte*

Sans plus de temps qu'il n'en fallait pour le dire, elle se précipita dans ce trou salutaire. La jeune fille ne pu dévisager nettement le visage de l'inconnue qui passait, mais son aura n'était pas des meilleures.

Elle entendit ensuite que la femme s'entretenait avec l'autre bandit, le baron ayant une tête de zombi ne comprenant rien à la situation. Mais comme ils parlaient à voix basse, elle ne pouvait distinguer ce qu'ils se disaient.

C'est alors qu'un homme arriva en courant, tout essouflé, il s'arrêta devant Jarlaxle. Il commença à lui débiter un flot de paroles dans une langue étrangère. Ses nombreux séjours diplomatiques lui auront aussi apportés quelques savoirs sur les langues des royaumes voisins. D'après ce que la jeune fille comprit, une de leur planque avait été découverte et mise à sac par quelques bandits de grands chemins. Jarlaxle semblait plutôt nerveux et c'est ce moment là que choisit une fouine pour faire tomber une lampe ou je ne sais quoi qui se trouvait sur son passage. Et comme si ça ne suffisait pas, le dératiseur choisit de s'enfuir en passant par son passage secret qui la protégeait.

Ni une, ni deux, elle se mit à poursuivre la fouine car elle s'imaginait que l'homme était déjà en train de bondir dans la direction du bruit. Au bout de deux ou trois zigzag, une autre bifurcation, la fouine allait vers la droite, c'est alors qu'elle rammassa une pierre et la lança dans la direction prise par la bête, celà ne manqua pas de faire un bouquant du tonnerre. Elle se plaqua dans un renforcement du mur, et attendit. Au bout de cinq secondes, elle aperçut des ombres qui filaient dans la direction du bruit.

*soupire de soulagement*

Arkhane continua son chemin et se retrouva dans un couloir qu'elle connaissait bien pour être celui des toilettes. Elle s'essuya un peu pour enlever les toiles d'araignées.
Une main la saisie par l'épaule. Elle se retourna en priant pour ne pas voir un Jarlaxle triomphant avec un large sourire sadique sur les lèvres. Lorsqu'elle eut finit de se retourner, elle reconnu son frère.

Phillipe: "Tu avais disparu. Est-ce que ça va?"

"Je ne me sentais pas très bien. Est-ce que l'on peut rentrer?"

Phillipe: "Bien sur, les autres convives commencent aussi à partir"

Ils se mélèrent à la foule de gens et rentrèrent tranquillement. Une fois de retour chez elle et après s'être remise de ses émotions, elle écrivit une missive au roi pour lui demander un entretien afin de lui faire part des nouvelles de la frontière. Ce genre d'entretien était courant et n'éveillerait en aucun cas les soupsons. Après tant d'excitation, elle se prélassa dans un bon bain et donna ensuite les consignes pour préparer son départ.

"Une grosse journée m'attend encore demain"

Le Dagashi débanda ses muscles à la vue du bras droit de Zarth, Dame Schwartz... Blanche Schwartz. Son simple regard témoignait de la justesse du choix de chef de l'Alliance. Ses yeux brillaient de la haine envers le Royaume, et Jarlaxle, en homme de l'ombre d'éducation, avait soigneusement évité les questions sur ce ressentiment.

Jarlaxle se mit à sourire, sachant la raison de la présence de son acolyte. Ses premières paroles le confortèrent dans son assurance en la victoire de l'Alliance. Des esclaves avaient été conditionnés, et, en compagnie de quelques Dagashis experts, avaient attaqué une bourgade, à quelques kilomètres de la capitale, avant de se replier dans une base de fortune, temporairement construite pour les raisons du stratagème. L'Inquisition et la Royauté ne tardèrent pas à venir faire des prisonniers.

Pourtant, leur crainte de la fin du conditionnement suite à un dur choc émotionnel était toujours présente, et ces esclaves débiles risquaient de tout faire foirer en révélant l'identité des assassins... Ils ne redoutaient pas qu'ils dévoilent les situations des planques de l'Alliance, car, comme le dit l'adage de Zarth : "Qui ne sait rien ne risque pas de trahir un secret".

Soudain, un furet fit tomber une lampe, avant de s'en aller par le passage secret où se trouvait le cadavre de l'espion. Une ombre humaine suivit celle de l'animal, et le suppôt de l'Alliance se mit à courir derrière ces ombres, avant de suivre les bruits dans une bifurcation.

Une fois arrivé à l'air libre, Jarlaxle pesta. Il revint où le Baron attendait, tremblant de tous ses membres, en compagnie de Blanche. Le Dagashi cracha à la tête du Baron, lui ordonnant de lui donner la liste des invités.

- Je veux savoir qui nous espionnait ! Cette liste, tout de suite, afin que l'Alliance rase les demeures de tous vos invités, en guise d'exemple pour qui espionne pour le compte de l'Usurpateur, cette lopette d'Eladrim.

Se retournant vers Blanche, il dit :

- Il nous faut intercepter tout courrier allant à la capitale. Si l'espion parlait la langue dans laquelle nous nous sommes entretenus, notre plan tombe à l'eau...

Puis, de nouveau vers le Baron, il ordonna, accompagné d'un coup de pied dans les côtes :

- Et vous, vous avez intérêt à mieux nous servir que ça. Je demanderai au Chef si vous n'avez rien de mieux à faire que jouer au contrebandier. Ce n'est pas en trafiquant des Jolycas que nous pourrons rendre le trône au Roi légitime qui fera la prospérité du Royaume. Tenez vous prêt à recevoir des ordres dans les jours qui viennent.

Avant de quitter ce chateau, liste des invités en main, Jarlaxle se remit en tête l'image de Zarth qu'il préférait... celle où il le voyait sourire, les cheveux au vent, sûr de la victoire de l'Alliance.

Blanche, Blanche Schwarz, bras droit de l'Alliance se trouvait maintenant seule face à la troupe de ses hommes. Jarlaxle venait de quitter le château pour vaquer à d'autres occupations et le Baron avait fui dès qu'il en avait eu l'occasion, sans demander son reste.

Lâche, chiffe molle, avait murmuré la Sorcière à son encontre.

Elle avait les yeux remplis de haine et sa voix exprimait une détermination sans bornes. Dans un bref discours elle donna ses ordres:

Chaque noble qui a participé à ce bal doit être tué sur le champ. J'ai bien dit sur le champ.
Ceux qui sont déjà partis ne doivent pas vivre plus de deux heures. A vous de les trouver et de les tuer.

Blanche savaient qu'aucun des hommes présents ne prendraient le risque de désobéir, ils connaissaient le châtiment pour ceux qui n'exécutaient les missions correctement.

Je veux qu'au plus tard dans 6 heures vous me fassiez votre rapport. Et j'espère pour vous qu'il me satisfera.
Quand vous aurez trouvé l'espion, je veux que vous me l'apportiez en main propre. Je compte lui régler son compte personellement. Un sourire carnassier apparut sur le visage de Blanche.
Au travail.

La jeune femme tourna alors le dos à ses troupes et alla se mêler à la foule des invités. Ses longs cheveux roux voletaient derrière elle, dégageant un parfum enivrant pour tous ceux qui se trouvaient à proximité.

Je compte bien moi aussi m'amuser avec vous, chers nobles. Vous allez comprendre la signification de mon nom.

Pendant la nuit, un bruit étrange la fit sursauter.
Arkhane se leva!
Marcha dans le couloir, attrapa une lance d'une armure qui trainait dans le coin, continua à pas feutrés son chemin. La lance dans ses mains pesait lourd, mais celà ne la dérangea guère. La curiosité la poussant à avancer, la peur de ce qu'elle pourrait trouver la faisant crisper son arme. Une ombre passa devant ses yeux et se faufilla vers la chambre de son frère. L'éclat de la lune fit briller se qui ressemblait à un poignard. La lame avait un magnifique reflet bleuté Elle se lança à sa poursuite!

"Alerte! alerte! Un intrus dans la maison!"

Un carreau s'arbalète vint se ficher dans l'épaule du malfrat et le cloua au mur. Une deuxième lui transperça la manche. Le Marquis de Kazeryu se tenait, pantelant, dans l'embrasure de la porte.

Marquis: "Je n'ai toujours pas perdu la main"

Il se déplaça en direction de l'homme cloué. La jeune fille tenait toujours fermement sa lance. Prête à bondir, mais se tenait à distance respectable de l'ennemi.

Marquis: "Qui es-tu pour osez venir troubler notre repos?"

Assassin: "L'alliance meurt mais ne se rend pas."

Il se planta le poignard dans la cuisse et après quelques secondes, il mourrut.

"Zut! On n'en tirera plus rien du tout"

Mille interrogations se bousculaient dans sa tête. Venait-il de la soirée précédente, l'avaient-ils découverte? Venaient-ils pour faire un peu de grabuge chez les nobles? Etaient-ils là pour d'autres raisons propres à son père? Non, celà ne pouvait être possible: il s'était dirigé vers la chambre de Phillipe. Avait-il contracté des dettes? Tellement de possibilités. Elle se devaient de toutes les exploiter, mais le temps lui manquait. Elle posa sa lance. S'avança vers son père et le racompagna vers sa chambre.Une fois ce dernier installé, elle retourna voir son frère.

"Phillipe, as-tu des dettes quelque part?"

Phillipe: "Nnn non! Jamais Ô grande déesse jamais. Ce n'est que trop dangeureux."

Elle regarda son frère. Vu l'état de terreur dans lequel il était, elle comprit qu'il disait la vérité.

"Hmm! Dans ce cas, tu me feras le plaisir de stopper ton herbe. Et surtout tu vas éviter ton grand ami le baron pendant quelques temps. Ce n'est pas un homme recommendable."

Après celà elle se dirigea dans sa chambre. Arkhane se posa sur son lit et après s'être maintes fois tournée et retournée, le sommeil vint l'emporter. Lorsqu'elle se réveilla enfin, le soleil était déjà haut dans le ciel. Elle s'habilla, déjeuna, fit une toilette rapide afin d'être présentable. Lorsqu'elle se rendit sur la place du marché, elle fut surprise d'entendre les commérages. Des nobles avaient été assassinés durant la nuit. D'autres n'étaient pas encore chez eux, ou en voyage ou autre. Certains noms, qui lui parvenaient aux oreilles, étaient présents la veille chez le Baron.

Elle pensa: Hmm! L'affaire est plus grâve que ce que je ne le croyais.

Elle fit un petit tour sur le marché et trouva, chez un riche marchand, un joli pendant qui pouvait être accroché à une montre ou à un sabre ou encore à bien d'autres endroits. Il représentait un Dragon en damascus portant un lys en hagane dans une main et une orbe dans l'autre. Les yeux du dragon était en verre d'une joli couleur pourpre tirant sur le marron.

Marchand: "Une jolie pièce mademoiselle! Je peux vous la laisser pour 20 ormor!"

"Elle est vraiment remarquable, mais je ne pense pas que je puisse me permettre de mettre autant d'argent dans un babiole aussi jolie soit elle."

C'est cet instant que choisit un homme, d'aspect bourru avec un air d'ours renfrogné et en colère, pour faire son apparition. Il se mit à hurler sur le marchand.

Homme: "Cette marchandise que j'ai acheté chez vous ce matin même est cassée, vous m'avez vendu du toc. Je veux être remboursé."

Marchand: "Mais celà ne peut pas venir de chez moi. Ce que je vends est de bonne qualité."

Homme: "Ah ouais! Et c'est quoi ça alors." Il tendait son vase en hagane avec quelques zébrure de damascus à bout de bras.

Il le jeta par terre et commença à se diriger vers le marchand.

La jeune demoiselle le rammassa, l'examina. Pendant que les deux protagonistes vociférait, elle se déplaca vers les autres vases. Elle les examina, réfléchit un cours instant.

"Messieurs du calme je vous prie."

Les deux hommes ne l'entendaient pas. Elle s'approcha de l'homme, lui tapota l'épaule et se recula ensuite.

Homme: "QUOI???"

"Hurler ne fera qu'empirer la situation. Permettez que je vous aide dans ce conflit. Ce vase que vous avez jeté contenait un défaut à peine perceptible."

Homme: "Ah! Vous voyez bien."

"Toutefois, ce défaut seul n'aurait pu causer celà. Seul un choc Comme le transport peu précautioneux, comme le "panier" de votre servante déjà bien rempli, aurait pu causer ce dommage. Vu le soin avec lequel le marchand ci présent manipule ses objets, celà ne peut venir d'ici."

Marchand: "Ah! Vous voyez bien que j'avais raison"

"Par conséquent je suggère un arrangement à l'amiable vu que les deux parties sont en tort. Vous vendrez à Monsieur un vase identique à moitié prix, et Monsieur s'en retournera chez lui sans plus de protestations."

Les deux hommes acquissèrent.

Homme: "Merci Mademoiselle." Il reprit son vase bien ébréché et vida les lieux de sa présence.

Les curieux se dispersèrent. Au moment où elle allait partir.

Marchand: "Mademoiselle! Attendez! Vous m'avez tiré d'un bien mauvais pas. J'ai cru que cet homme fou allait détruire tous mes vases! Enfin, j'aimerai vous remercier!"

Il lui tendit alors le pendant qu'elle observait tout à l'heure. Elle hésita.

"Je vous remercie, mais c'est trop, je ne peux accepter."
Devant l'insistance de l'homme, elle accepta et s'en retourna chez elle.

Une fois arrivée, elle se déplaça dans sa chambre, rangea ses dernières affaires. Elianor avait déjà fait du bon travail. Elle passa ensuite devant la chambre de Philippe, resta un instant figée.

"Je ne me souvenais pas que cette chambre puisse être aussi belle et rangée sans ce voile de fumée!"

Phillipe:"Ca va ne te moque pas de moi!"
Il fit une mine boudeuse.

"Moi!! Jamais!"
Elle fit un clin d'oeil

Arkhane fit le tour de la maison et dit encore une fois au revoir à tout ce petit monde.

"Et voilà! c'est repartit pour un petit voyage!"

Lorsque le soir tomba, elle s'arrêta dans une petite auberge rustique. La nuit fut des plus calmes. Le tenancier était un homme grand et sec mais plutôt jovial. Au petit matin, elle fut accueilli par un petit déjeuner digne de ce nom.

"Miam! Je recommenderai chaudement votre auberge. Il fait bon de s'y arrêter."

Une fois ce repas fini, la troupe se remit en route. Lorsqu'au détour d'un chemin...

"Stoppez ce carosse. C'est une attaque. Donnez tout ce que vous avez."

Alors que la carosse se faisait immobiliser. Un convoi de plusieurs charettes et accompagnées de quelques gardes fit irruption. Les bandits ne demandèrent pas leur reste et s'enfuirent.

"Ca,c'est fait" ^^'

Le convoi se remit en branle. Le voyage se poursuivit tranquillement. Ils s'arrêtèrent dans une dernière auberge avant la capitale.

"Demain nous arriverons. J'espère que le roi aura un peu de temps à m'accorder."

Ils descendirent pour le dîner.